Communiqué présenté à la presse par le 2ème Vice-président de l'Assemblée Nationale au nom du bureau |
Le bureau de
l’Assemblée nationale du Bénin est confiant de sa stratégie pour résoudre les
problèmes à lui adresser par les différentes catégories socio-professionnelles du
Bénin. En témoigne le communiqué du bureau de l’Assemblée Nationale rendu
public le mardi 22 Juillet 2014. Ce communiqué, tout en faisant cas des vives
critiques et attaques dont fait objet, le bureau de l’Assemblée nationale et
particulièrement son président, le professeur Mathurin Coffi Nago, est une
invite aux magistrats à adopter la procédure habituelle établie par l’Assemblée
nationale pour se faire entendre. Selon le communiqué, « l’Assemblée
Nationale dans son ensemble et le Bureau de l’Institution parlementaire ont
opté pour un dialogue franc, sincère et direct
avec toutes les catégories socio-professionnelles de notre pays. Dans
cette perspective, le Président de l’Assemblée Nationale, entouré (en cas de
besoin) des membres du Bureau, reçoit en
audiences, à titre individuel ou
collectif les citoyens qui en font la demande.» Toujours dans le communiqué, le
bureau de l’Assemblée nationale souligne que « Ces échanges lui permettent
de mieux comprendre les attentes de ses interlocuteurs, de leur faire connaitre
les procédures et mécanismes régissant le fonctionnement de l’Assemblée
Nationale et de leur indiquer la procédure la mieux appropriée pour la prise en
charge de leurs préoccupations.» Par ailleurs, grâce aux audiences accordées, le
Président de l’Assemblée Nationale et son Bureau ont contribué efficacement à
la recherche de solutions aux problèmes des citoyens. C’est le cas par exemple
du « mouvement des praticiens hospitaliers.»
Fidèle
KENOU
Voici
pour vous l’intégralité du communiqué de presse du bureau de l’Assemblée
Nationale
COMMUNIQUE DE PRESSE DU BUREAU
DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
Depuis
le jeudi 10 juillet 2014, le Bureau et
plus singulièrement, le Président de
l’Assemblée Nationale, font l’objet de vives critiques et attaques de toutes
sortes au motif qu’aucun membre du Bureau n’a daigné se présenter pour recevoir
la motion de protestation des magistrats à la suite de la marche qu’ils ont
organisée pour s’insurger contre la proposition de loi portant modification de
l’article 18 de la loi n° 2001-35 du 21 février 2003 portant statut des
magistrats.
A
la suite du point de presse fait par le Deuxième Vice-Président, qui a
clairement indiqué qu’à l’accoutumée les motions lues à la suite des marches à
l’Assemblée Nationale sont reçues par l’administration parlementaire, le Bureau
précise à l’attention de l’opinion publique ce qui suit :
Dans
l’exercice des fonctions de représentation du peuple béninois, l’Assemblée
Nationale dans son ensemble et le Bureau de l’Institution parlementaire ont
opté pour un dialogue franc, sincère et direct avec toutes les catégories
socio-professionnelles de notre pays.
Dans
cette perspective, le Président de l’Assemblée Nationale, entouré (en cas de
besoin) des membres du Bureau, reçoit en
audiences, à titre individuel ou
collectif les citoyens qui en font la demande.
Au
cours de ces audiences, les préoccupations, les points de vue, les suggestions
et les commentaires des citoyens sont exprimés dans un échange direct avec le Président de l’Assemblée Nationale.
Ces échanges lui permettent de mieux comprendre les attentes de ses
interlocuteurs, de leur faire connaitre les procédures et mécanismes régissant
le fonctionnement de l’Assemblée Nationale et de leur indiquer la procédure la
mieux appropriée pour la prise en charge de leurs préoccupations.
Ce
dialogue a permis à ce jour au Président de
l’Assemblée Nationale et au Bureau de contribuer efficacement à la
recherche de solutions aux problèmes des citoyens.
Ce
fut le cas avec le mouvement des praticiens hospitaliers, pour ne citer que cet
exemple.
Or,
il a été noté de façon constante que les
marches de protestation constituent des occasions propices aux organisateurs d’établir un monologue à travers lequel des invectives,
des injures et des menaces sont proférées contre les autorités sans
discernement aucun.
Pour
éviter de donner l’occasion d’escalade verbale en de pareilles circonstances,
le Bureau de l’Assemblée Nationale a
décidé de ne pas se prêter à ce jeu.
Ainsi,
aucun membre du Bureau encore moins le Président de l’Assemblée Nationale, ne
reçoit depuis quelques années les organisateurs des marches de protestation. C’est le Directeur de
Cabinet qui, accompagné du Secrétaire Général Administratif et du Commandant
Militaire de l’Assemblée Nationale, reçoit les motions des manifestants et les
transmet au Président de l’Assemblée Nationale. Les
représentants des organisations des travailleurs et de la société civile
peuvent témoigner de cette constance.
Au
demeurant et s’agissant plus particulièrement de la marche de protestation des
magistrats, elle est organisée contre une proposition de loi dont la procédure
de traitement est prescrite par la Constitution et le Règlement Intérieur de
l’Assemblée Nationale.
De
ce fait, faire exception à la règle du dialogue franc, sincère et direct
ci-dessus rappelée en faisant recevoir
la motion des magistrats par un membre du Bureau pourrait être
interprété comme une caution à l’une ou l’autre des positions qu’expriment les
divers groupes politiques à travers l’étude du dossier au niveau de l’Assemblée
Nationale conformément aux textes en
vigueur.
Toutefois,
le Président et tous les membres du Bureau de l’Assemblée Nationale restent
disposés à écouter les magistrats à travers un dialogue franc, sincère et
direct lors d’une audience que ces derniers pourraient demander si tant est que
leur désir est de se faire entendre.
Eu
égard à tout ce qui précède, le Président et les membres du Bureau invitent les
uns et les autres au calme afin que le travail constitutionnel de législation
conféré à l’Assemblée Nationale se fasse dans la sérénité, la transparence et
la paix.
Les
députés sont les représentants du peuple et ils restent à son écoute.
Fait à Porto-Novo, le 22 juillet 2014
Le Bureau de
l’Assemblée Nationale
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