Marche des magistrats du Bénin sur l'Assemblée Nationale |
Les magistrats
soutenus par plusieurs d’autres organisations syndicales et de la société
civile ont refait la marche ce jeudi 17 Juillet 2014 sur l’Assemblée nationale
du Bénin. Cette marche, la deuxième depuis que leur droit de grève,
d’association et autres s’est trouvé en danger à cause de la proposition de loi
signée de 45 députés de la représentation nationale. Contrairement à ce qu’attendaient
l’Unamab et autres confédération syndicales, c’est-à-dire remettre leur motion
au président de l’Assemblée Nationale ou au premier ou deuxième vice-président,
c’est le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale et le
secrétaire général administratif qui sont mandatés par le bureau de l’Assemblée
nationale pour prendre la motion des magistrats. Ce qui n’a pas été du goût de
Pascal Todjinou de la CGTB, Dieudonné Lokossou du CSA-Bénin et Martin Assogba
de Alcrer Bénin. Mécontent de cette attitude du bureau de l’Assemblée
Nationale, le secrétaire général de la confédération générale des travailleurs
du Bénin, Pascal Todjinou affirme « Dire aujourd’hui que c’est la
tradition, que c’est vous qui venez chercher ou bien le secrétaire général
administratif qui vient chercher les motions de grèves, c’est une erreur
spontanée qui sera difficile à pardonner parce que, c’est nous traiter comme
des vaux rien, des marcheurs de rue, non. Ça c’est extrêmement grave ce qu’il a dit. Ce que le président
Nago a dit là, c’est erroné mille et deux fois… ». Malgré ce
mécontentement des confédérations syndicales qui les soutiennent à l’occasion, le
président de l’Union nationale des magistrats du Bénin, Michel Adjaka a décidé que
la dernière marche dans le cadre de cette lutte liberticide se fera le jeudi 24
juillet prochain. Selon Michel Adjaka en présence ou non du président de
l’Assemblée nationale ou des autres membres du bureau, la motion des magistrats
sera lue et remise.
Lire
l’expression du mécontentement des centrales syndicales
Le SG CSA-Bénin Dieudonné Lokossou « Vous, vous n’êtes pas habileté pour recevoir ce
que nous voulons dire… »
Avec le soutien de
toutes les confédérations, des organisations de défense des droits de l’homme
et beaucoup de travailleurs. Tout le parcours que nous avions fait, les
populations étaient sorties massivement, c’est parce qu’on ne veut pas vous
créer de problème qu’on ne les a pas drainé derrière nous. Vous, vous n’êtes
pas habileté pour recevoir ce que nous voulons dire, si vous aviez un peu de
dignité, à partir du moment où on vous a refusé, vous n’êtes pas un élu. Vous
êtes un simple fonctionnaire, nous on ne veut pas parler à un sous-titre, car
il faut que si désormais, il vous envoie refuser, il faut désobéir. Il faut
dire au président de l’Assemblée nationale que nous ne sommes pas prêts à
laisser le message à un non élu. Les élus sont où, c’est vous qui aviez initié
la loi ? Quand on va leur laisser le message vous irez leur dire
quoi ? Et puis, les députés qui disent que c’est la tradition établie ont
menti, nous on est déjà venu ici Todjinou et moi et les autres collègues. Et
vous êtes venu on vous a renvoyé, et c’est le deuxième Vice-président
Yèhouetomey qui dit que c’est comme ça, c’est lui qui est venu prendre, donc il
y a déjà une jurisprudence. Donc ce n’est pas aujourd’hui que vous allez
modifier la donne. Une fois encore vous êtes repoussé, et si vous ne savez pas
faire, vous serez traduit. On va porter plainte contre vous, et c’est eux qui
vont vous juger. Et là où vous avez amené Todjinou injustement, c’est là où
vous irez.
Pascal Todjinou, SG CGTB « Ce que le président Nago a dit à propos de la tradition là, c’est erroné mille et deux fois… »
Chers amis,
monsieur le directeur du cabinet. Dites à votre administrateur c’est-à-dire
votre président qu’il a oublié le passé. Et j’aurais souhaité que l’on lui
repasse les images. Cela fait deux fois
que nous on ait venu ici, pendant qu’il est président de l’Assemblée. Dire
aujourd’hui que c’est la tradition, que c’est vous qui venez chercher ou bien
le secrétaire général administratif qui vient chercher les motions de grèves,
c’est une erreur spontanée qui sera difficile à pardonner parce que, c’est nous
traiter comme des vaux rien, des marcheurs de rue, non. Ça c’est extrêmement grave ce qu’il a dit. Ce que le président Nago
a dit à propos de la tradition là, c’est erroné mille et deux fois et ce n’est
pas normale qu’une personnalité de son rang, aspirant puisse dire ce qu’il a
dit là. Ce n’est pas bien, donc je tiens à faire un démenti signifiant sur ce
qu’il a dit, ce n’est pas bon. Maintenant êtes-vous prêt à prendre la motion ? Non c’est une question que je
pose au dc ou au secrétaire général administratif, vous allez pouvoir prendre
la motion ? Si vous voulez prendre vous allez nous le dire.
La réponse du Directeur de Cabinet de l’Assemblée Nationale, Comlan Dadégnon « Je suis là pour prendre la motion, à vous de me la donner ou de refuser de me la donner.»
Mesdames et messieurs,
je voudrais vous remercier pour votre marche et tout ce que vous avez dit. Je
voudrais tout simplement dire encore une fois, que je ne suis pas venu ici de
mon propre gré, j’ai été mandaté pour venir prendre la motion. Maintenant à
vous de la donner ou à vous de refuser. Mais je voudrais dire que je ne suis
pas un indiscipliné et que je ne le serai jamais. Si mon chef m’envoie en
mission je vais accomplir la mission et je lui rendrai compte. Je ne serai
jamais indiscipliné. Je voudrais que l’on se respecte et que les mots qu'on
emploi soient des mots acceptables. J’ai un âge donné, ce n’est pas ma position
qui va faire qu’on va m’injurier publiquement, non. Je suis là pour prendre la
motion, à vous de me la donner ou de refuser de me la donner. Je vous en prie,
je vous remercie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire