31/01/2014

« Le plus important c’est qu’on sent que Porto-Novo forme vraiment un bloc compact impénétrable… » dixit le candidat Richard Magnidet à l'occasion de son échange de voeux avec les Journalistes de l’Ouémé et du Plateau

Les hommes des médias de la ville de Porto-Novo ont partagé hier un déjeuner avec l’ancien président de l’ODEM (l’observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias) Richard Magnidet. Richard Magnidet a choisi l’occasion de ce déjeuner pour adresser les meilleurs vœux de l’année 2014 à la presse de Porto-Novo d’une part et d’autre part pour annoncer à celle-ci sa candidature aux prochaines élections à la HAAC dans la catégorie presse écrite. Les amis de la plume, des micros et des caméras sont nombreux à répondre à l’appel de Magnidet à prendre part à ce déjeuner. C’est la maison blanche de Tokpota qui a servi de cadre pour cet événement. Votre journal a recueilli pour vous le discours de Richard Magnidet à cette occasion.



Soyez les bienvenues à la maison blanche, notre maison commune. L’homme propose, mais c’est Dieu qui dispose parce qu’il y a une semaine, j’avais voulu qu’on soit ensemble ici pour partager le repas. Mais la réalité politique en a décidé autrement. La plupart de vous était sur d’autres fronts, je dirais même le front utile pour nous. Raison pour laquelle nous avons voulu ensemble que ce soit aujourd’hui. Je dirai simplement que c’est l’heure de Dieu qui a sonné et nous voici face à face. Pourquoi je vous ai invité ? J’avoue que jusqu’à ce matin je me demandais quoi dire à mes confrères de Porto-Novo. Simplement parce que depuis au moins trois ans nous étions ensemble de jour comme de nuit, sous la pluie comme sous le soleil à travailler, à se chercher, à savoir comment nous organiser pour que désormais on ne dise plus que Porto-Novo évolue toujours en rang dispersé. J’ai rencontré des journalistes courageux, ça il faut l’avouer, près à tout, je ne veux pas citer de noms, mais je leur dit simplement merci, ils se reconnaissent. En dehors de ça je me suis dit pour le cas particulier de Porto-Novo, il faut que je rende visite à chaque confrère.  L’objectif est simple découvrir les conditions dans lesquelles nous vivons. Il en a qui sont très contents de me recevoir, d’autres ne savaient plus quoi faire parce qu’ils étaient à mille lieux de m’imaginer chez eux.  Nous avons mangé de ‘’kpètè’’ ensemble, nous avons pris de l’igname pilée chez certains, nous avons pris la pâte. J’ai découvert vraiment que au fait les journalistes de Porto-Novo dont on parle c’étaient des hommes, si on sait les prendre. Et voilà que nous sommes encore ensemble aujourd’hui cela veut dire que dès que nous décidons à Porto-Novo, c’est chose faite. Aujourd’hui, Porto-Novo forme un bloc, qu’on le veuille ou non. Le constat est là je n’ai invité certains qu’hier, d’autres avant-hier et même les derniers ce matin et pourtant ils sont là. J’ai dit midi, d’autres étaient là avant midi. Ici même les gens ont quitté la vallée pour répondre à notre invitation. Quoi de plus noble ? À tout ceux là je dis merci et grand merci. Il y a douze jours nous étions avec nos confrères de Cotonou. Nous avions échangé et à cette occasion je leur ai dit que je suis candidat pour les prochaines élections à la HAAC catégorie presse écrite. Je vous répète la même chose, c’est le contraire qui vous aurait surpris. Sinon vous serez obligé de nous demander mais pourquoi nous travaillons depuis trois ans ? Le moment est venu nous sommes en janvier donc nous n’avons que quelques mois pour concrétiser tous les efforts fournis depuis des années. Ce la veut dire quoi, ce que je nous demande, c’est que nous renforcions nos liens. J’ai vu des gens se débattre pour déposer les dossiers pour ce qui concerne la carte de presse. Tout cela m’a réjoui. Mais la bataille n’est pas encore gagné, nous ne sommes qu’à mis parcours. Le plus important c’est qu’on sent que Porto-Novo forme vraiment un bloc compact impénétrable et que le jour j aucune voix ne soit perdue pour nous, c’est ça qui va nous rehausser et c’est ça qui fera que désormais, ils vont nous prendre au sérieux. Nous en sommes capables oui ou non ? « OUI ».  Mes chers amis je n’en dirai pas plus. À Cotonou j’ai dû faire la genèse de ma candidature et j’ai dit que MAGNIDET ne s’est pas levé pour être candidat, il y a une heure pour toute chose. Il y a quatre personnes qui sont à l’origine de ma candidature. La première personne, c’est l’actuel vice président de la HAAC, Edouard Loko, mon ami que j’appelle affectueusement « Hoto kpèvi ». La deuxième personne c’est mon frère celui que j’appelle désormais mon frère, parce que nous avons des secrets de couvent que nous partageons, il s’appelle Malick Seibou Gomina. La troisième personne c’est Maurille AGBOKOU, un autre « Hoto », je suis sûr qu’il a déjà parlé à certains parmi vous ici. La quatrième personne enfin c’est l’actuel conseiller à l’autorité de la lutte contre la corruption, Guy Ogoubiyi. Son titre normalement ne devait pas lui permettre d’être là, mais il est là. Cela veut dire que ce n’est pas une candidature de forme, je sais que nous allons gagner parce que j’ai derrière moi à Porto-Novo des gens déterminés. À Cotonou je le leur ai dit sans hésiter, ils peuvent venir mille fois à Porto-Novo, Porto-Novo est déjà un terrain conquis, et le 17 mai au soir ils constateront ce que je suis en train de dire. Donc je ne voulais pas laisser passer le mois de janvier pour sacrifier à la tradition. L’année passée c’est des cartes de vœux que j’ai envoyées aux uns et aux autres, cette fois-ci, j’ai préféré vous parlez de vive voix et comme nous sommes en Afrique, la nourriture est un symbole fort. Je voudrais vous présenter mes vœux à chacun de vous, vœu de santé surtout, puisque c’est cela qui détermine tout. Vœux de santé, de prospérité et de paix pour chacune de vos familles et de vos entourages et que Dieu fasse qu’en 2014 nous enregistrions un taux zéro décès au sein de la profession. Je profite de ce moment solennel pour nous demander de nous lever pour observer une minute de silence à la mémoire de nos amis Jean Christophe Houngbo et Charles Kpakoun qui à un moment donné nous ont quittés. (…). Je ne veux pas être plus long, je souhaite que tout se passe bien dans la convivialité et que la fête soit belle, je vous remercie.

Propos recueillis pour le Laboratoire de l'information par Fidèle KENOU

23/01/2014

Éric Houndete adresse 8 questions au gouvernement à propos de la situation critique en milieu hospitalier par ces temps de grève


C’est par une question d’actualité datée du 24 janvier 2014 que l’honorable Éric Houndete invite le gouvernement à fournir des explications à la représentation nationale sur  « la situation critique en milieu hospitalier au Bénin». Cette question d’actualité est la preuve que la radicalisation de la grève dans le pays commence à susciter des inquiétudes. Et comme toujours les premières victimes en des situations pareilles  sont les malades. Cette question d’actualité est adressée au gouvernement conformément à l’article 110 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. L’honorable Éric Houndete fait observer que « Pour près de 10 millions d'habitants, le Bénin compte aujourd'hui moins de 250 médecins spécialistes dont seulement 6 cardiologues répartis de façon inégale sur l'étendue du territoire national. » Pour ce qui concerne la grève, l’honorable Éric Houndete rappelle que le syndicat des praticiens hospitaliers du Bénin a émis en 2008, vingt-quatre revendications dont cinq non négociables relatives aux conditions défectueuses de travail des spécialistes. Parmi ces revendications figurent l'augmentation de l'indemnité de logement, le maintien de la prime de spécialisation dans le calcul de la pension de retraite, et l'augmentation de la prime d'expertise médicale. « A l’issue des négociations, une seule de ces revendications aurait été satisfaite avec la promesse faite par le Gouvernement d’en étudier le reste en 2009 » souligne Éric Houndete. Le 16 septembre 2013, soit cinq années après le début des premières négociations estime le député Houndete Eric le syndicat des praticiens hospitaliers a décidé d'envoyer un préavis de grève au gouvernement face aux nombreuses promesses non tenues aussi bien par le gouvernement que le Ministère de la santé. C’est ce qui justifie le mouvement de grève observé par le syndicat au départ de 48 heures, de 72 heures puis de 96 heures. Par cette question d’actualité, l’honorable Éric Houndete adresse 8 préoccupations au gouvernement auxquelles il l’appelle à fournir les réponses à la représentation nationale.
Fidèle KENOU (LE LABORATOIRE DE L'INFORMATION)      

Lire les 8 questions d’Éric Houndete au gouvernement :

1-    Le Gouvernement a-t-il noté que les praticiens hospitaliers observent actuellement une grève de 96 heures?
2-    Expliquer les raisons du silence du Gouvernement depuis le déclanchement de la grève il y a environ 4 mois.
3-    Dire l'incidence financière des revendications faites par le syndicat des praticiens hospitaliers.
4-    Dire les dispositions prises pour assurer la reprise effective des négociations et la reprise effective du travail pour le bien des populations.
5-    Dire les dispositions prises par le Gouvernement pour pallier l'insuffisance du nombre de praticiens hospitaliers en République du Bénin.
Depuis le début de la grève, les consultations sont restreintes et les cas d'urgence sont prioritairement pris en compte. Il semblerait que 20% du personnel médical essentiellement composés de stagiaires assurent le service minimum.
6-    Le Gouvernement mesure-t-il la portée de cette situation? Quelles sont les dispositions prises pour y remédier?
7-    Les défalcations sur salaires opérées par le Gouvernement sont-elles conformes aux dispositions de la loi portant exercice du droit de grève en République du Bénin? Ces défalcations sont-elles de nature à favoriser un climat favorable aux négociations?
8-    Le Gouvernement a-t-il conscience des menaces d'expatriation brandies par les praticiens hospitaliers? Quelles sont les solutions envisagées pour remédier à cette situation?
Fait à Porto-Novo, le 24 janvier 2014

HOUNDETE Éric