21/11/2013

Le Secrétaire général de la présidence, Emmanuel Tiando à propos du budget exercice 2014 de la présidence de la République « Le président de la République a voulu donner l'exemple à travers le budget de la présidence »

Le Secrétaire général de la présidence de la république, Emmanuel Tiando était face à la commission budgétaire de l’Assemblée Nationale le vendredi 15 Novembre 2013 pour présenter le budget de la présidence. A sa sortie, il a donné des explications sur la différence entre le budget de la présidence et de ses services rattachés et apporté des éclaircissements sur les préoccupations évoquées par les députés au cours de la présentation.


« Je ne viens pas pour plancher à l'Assemblée Nationale. Je viens m'entretenir avec les députés sur le budget de la présidence. Comme vous le savez, la présidence de la république est l'institution qui représente la vitrine de notre pays. C'est la première institution parce que, c'est à la présidence que travaille le président de la République. Mais en dépit de son importance, le chef de l'Etat n'a pas voulu que la présidence de la République s'arroge de tout le budget pour son fonctionnement. Le président de la république a voulu donner l'exemple à travers le budget de la présidence. Ainsi, au titre de l'exercice budgétaire 2014, le budget de la présidence de la république s'établit à 6 milliards 700 millions. Il n’y a pas une augmentation importante, elle n'est que de l'ordre de 5,8%, alors que d'autres institutions ont pu voir leurs budgets augmenter. Tout cela, c'est pour donner l'exemple à savoir que, nous devons mettre tout en œuvre pour montrer que les crédits de fonctionnement ne doivent pas remettre en cause les crédits d'investissement. Ce qui préoccupe le président de la république, c'est comment faire pour qu'il y ait des investissements pour soulager la souffrance des populations et ensuite, des projets d'investissements pour permettre la croissance économique. C'est pour cela, que la présidence de la république a décidé de faire des sacrifices aux profits de ces préoccupations majeures de nos populations.
Vous allez entendre des gens dire que la présidence de la république a un budget de 12 milliards. C'est absolument faux, dans la mesure où, les services propres de la présidence, n'ont qu'un budget de 6 milliards 700 millions. Les services rattachés qui ne sont pas pour la plupart rattachés à la présidence de la république ont un budget de 5 milliards 300 millions. Alors, des esprits malins peuvent venir vous dire vous voyez, ils ont 11 à 12 milliards, dites leur que ce n'est pas vrai. Ces services rattachés à la présidence qui ont un budget de 5 milliards, et lorsqu'on additionne 5 milliards à 6 milliards et quelques, on se retrouve à 12 milliards. Mais, ce n'est pas cela le budget de la présidence de la république. Les services propres n'ont pas ce budget là. Leur augmentation, c'est tout simplement 5,8%.
Le budget du ministère des OMD, n'est pas inclus dans ce budget, dans la mesure où, c'est un ministère à part entière et par conséquent, si cela a été fait, c'est parce que la formation de ce ministère est intervenue après que le projet de budget ne soit envoyé à l'Assemblée Nationale. Mais nous ne l'incluons pas dans le budget de la présidence de la république.

Observations et critiques des députés

Globalement, les députés étaient satisfaits, mais ont quand même fait des observations. Quand on voit de près la répartition des crédits, il y a des bâtiments qui végètent dans un état qui n'honore pas le pays, malgré les efforts du gouvernement, les crédits sont insuffisants. Les députés ce sont également intéressés à la modestie du président de la République, qui se contente d'emprunter des avions appartenant à d'autres pays, il n'a pas d'avion propre, et ont demandé qu'il est temps que le Bénin ait son propre avion présidentiel. Les élus du peuple, ce sont par ailleurs préoccupés, de l'état des villas d'hôtes de marque, qui ne donnent pas au pays, tout le prestige qui lui est dévolu. A cela, s'ajoute le renforcement du parc automobile de la présidence de la république. Une autre grande préoccupation soulevée par les élus de la nation, c'est l'autonomie des structures rattachées à la présidence de la République à savoir : le Médiateur de la République, la CNIL, l'IGE et autres. Par ailleurs, des critiques ont été faites par les députés et sont relatives à la création du ministère des OMD, et l'agence des grands travaux. Au sujet du ministère des OMD, la représentation nationale s'est interrogée sur l'utilité et la nécessité d'un ministère qui n'a pas de personnel. Quant à l'agence des grands travaux, les députés se sont demandé si cela va permettre de régler véritablement les problèmes, « n'est-ce pas une structure de plus et budgétivore ». Toutes ces critiques, au regard des ressources limitées du pays. Par conséquent, des recommandations ont été formulées. La représentation nationale demande non seulement l'achat de l'avion présidentiel, mais aussi le renforcement des crédits de la présidence. Ils demandent également que l'Inspection Générale de l'Etat (IGE) soit renforcé pour que ces actions soient plus visibles sur le terrain. Ils demandent que la CNIL et le médiateur soient rendus autonomes. »

Propos recueillis par Fidèle KENOU

07/11/2013

Assemblée Nationale: Violente crise de colère de Rosine Soglo contre les démissionnaires de son groupe parlementaire (Lire les propos de Rosine Soglo et la réponse de Épiphane Quenum)

La séance plénière du jeudi 7 Novembre dernier a offert un théâtre sans pareil de démissions et d’adhésions d'un groupe parlementaire à un autre. C’est l’exemple du groupe parlementaire Nation et Développement qui entre temps a disparu par les démissions de trois de ses membres à savoir Epiphane Quenum, Parfait Houngnin et Ali Mohamed Ali. Ce groupe contre toute attente a enregistré lors de la plénière de ce jeudi l’adhésion de trois nouveaux membres, il s’agit des honorables Célestin Goutolou (le suppléant de Aké Natondé), Claudine Afiavi Prudencio et  Zépherin Kindjanhoundé. Ils ont tous démissionné du groupe parlementaire Refondation paix et développement pour adhérer au groupe Nation et Développement dont l’honorable Rosine Soglo était présidente. Après la lecture de ces trois adhésions, la présidente Rosine Soglo a demandé la parole pour vilipender ces trois collègues démissionnaires et exprimé son regret de n’être informé de leurs démissions qu’au cours de la plénière. L’honorable Épiphane Quenum étant arrivé à l’hémicycle bien après le démarrage des activités a tenté de demander la parole pour répondre à la présidente Rosine Soglo en vain. Sa réponse n’a intervenu qu’à la fin des travaux de la plénière et conformément aux dispositions de l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. 

Rosine Vieyra Soglo, présidente du groupe parlementaire Nation et Développement

Merci Mr le président de m'avoir donner la parole j’aurais simplement voulu pour la procédure, parce qu’on m’a déjà fait le coup une fois. Vous ne m’avez pas mis au courant de la démission de mes trois députés RB, je n’ai pas reçu de lettre pour me dire il y a trois des vôtres qui vous ont quitté Mr le président, je ne sais pas, je l’ignore. Alors, là aussi il y a quelque chose qui se passe qui n’est pas bien, jusqu’à aujourd’hui j’ignore si Quenum, Ali Camarou, Houangnin ont démissionné de mon groupe, je viens de l’apprendre par mon vice président derrière moi comme ça en catimini. Mais moi Rosine Vieyra Soglo, présidente du groupe je n’ai rien su. Président du parti qui les a amené ici, car c’est par la RB qu’ils sont venus ici dans cet hémicycle, c’est la RB qui a fait campagne pour eux, c’est parce que  la RB a dit prenez les que la population a voté pour eux, ça aussi il faut en parler, faut pas avoir la langue de bois, moi je n’ai plus rien à perdre. Regardez moi bien eux tous, mes chers collègues regardez-moi, regardez-moi bien, si vous croyez que ça me fait quelques choses, vous vous fourrez les doigts…. Je suis vieille, je suis aveugle, je suis dans la cité 24H sur 24, je prie le ciel pour que ça ne vous arrive pas. Qui sait, qui n’ose, personne ne le sait, alors ne vous réjouissez pas. Vous savez, ah! on va lui faire quelque chose. Vous ne me faites rien. On ne peut plus rien me faire. On ne peut plus faire quelques choses à quelqu’un qui n’existe plus, quelqu’un qui n’est plus vivant. Car moi je ne suis plus, je suis aveugle, je suis vieille. Si QUENUM, si Ali Camarou, qui connaissait Ali Camarou  qui l’a amené ici? Houngnin ? Qui les connaissait ? Si Léhady n’était pas allé les chercher ? Quenum il n’a même pas honte, lui qui se dit venant d’une grande famille, la façon dont il se comporte, j’ai le droit de le dire monsieur le président. Vous en pensez ce que vous voulez. Je n’ai rien n’a ciré, car je n’ai plus rien à perdre, vous le savez très bien, vous ne pouvez plus rien me faire, rien du tout. S’il vous plaît laissez moi parler ne serait ce que pour une fois.  La langue de bois j’en ai ras-le- bol. Vous croyez quoi ? Que le pays vous appartient ? On est rien. Nous ne sommes rien du tout. César n’oublie pas que tu n’es que mortel. Nous sommes tous mortels, ce n’est que Dieu qui compte, n’oublie pas que tu n’es qu’un simple mortel César et pourtant il avait tout. Alors il faut arrêter. Je ne dis rien, je me tais, je viens ponctuellement ici, je viens travailler, parce que la population m’a élu alors je respecte la population, je suis toujours ici, même si je suis aveugle, même si je suis fatigué, je travaille, mais il ne faut pas croire que vous allez me marcher sur les pieds, pourquoi ? Personne ne peut le faire. Il n’y a que Dieu seul, c’est vrai que je suis la doyenne, eh bien vous aurez d’autres doyens et doyennes. (……) et j’attends que vous m’envoyez les démissions des trois zouaves qui sont partis.

Les propos de Epiphane Quenum Possy Berry en réponse à la présidente Rosine Soglo


Après la réaction véhémente de la présidente Rosine Vieyra Soglo au sujet de la démission de Epiphane Quenum, Ali Camarou et Parfait Houangni du groupe parlementaire qu’elle préside et au constat que le président de l’Assemblée nationale n’ait pas voulu me laisser prendre librement la parole, j’ai demandé que soit activée les dispositions de l’article 51 qui accorde à tout membre de l’Assemblée 5 bonnes minutes de parole à la fin des débats à l’ordre du jour. La vérité sur la dislocation du groupe parlementaire Nation et Développement de la Rb s’impose pour mettre fin aux spéculations de mauvais alois colportées ça et là par des apprentis sorciers de la 25ème heure arrivés dans une maison qui s’est vidée des bonnes chaires. N’attendez pas que je trahisse ma culture et mon éducation qui obligent à respecter la bosse du vieillard pour ce qu’elle contient que de choses mystérieuses et le sein de vielle mère pour ce qu’il est devenu une divinité. Je ne veux non plus dire que la présidente Rosine Vieyra Soglo use de mensonge. Un vieillard ne ment pas. On dit qu’il est dans l’art. En politique, cela s’appelle le principe de l’étonnement propre qui est l’art de se victimiser pour retourner les efforts d’une situation consciemment créée par soi-même. Les propos tenus par la doyenne des députés, maman, n’a de but que de sacrifier Quenum et les autres députés à l’autel des ambitions de son fils qui rêve de devenir le prochain président de la République et pour qui on élague les branches gênantes. Comment comprendre le comportement des sages de la politique qui mettent la braise sur le toit en paille de leur case et qui se mettent à demander secours et désigner un bouc émissaire qu’ils savent bien en leur âme et conscience innocent. Le président Yayi Boni n’a rien à voir dans ce dossier. La lettre demandant à Epiphane Quenum de quitter la Rb sous peine de ne même être reconnu comme membre de la famille ‘’Houézèhouè’’  a été distribué à tous les députés. Là, je vois dans la désignation du président Yayi Boni l’art de se servir de ce qui n’est pas pour ‘’avorter’’ des contrats jurés devant Dieu et les hommes. J’ai entendu parler de transhumance comme le font les députés de la Rb. Quand on renvoie quelqu’un ont s’attendre qu’il aille quelque part d’autre. Je respecte maman, mais je voudrais qu’elle ne me sacrifie pas à l’autel des ambitions de son fils Léhady Soglo
                                                                                               Propos recueillis par Fidèle KENOU

Assemblée Nationale: Le rapport d’activité de Nago adopté à l’unanimité des députés


Pour la cinquième fois, le président de l’Assemblée Nationale, Mathurin Coffi Nago s’est donné à l’exercice de présentation de son rapport d’activité. Si à l’évidence il lui est reproché une complicité avec le gouvernement sur le plan du contrôle de l’action gouvernementale, il faut dire que le rapport a reçu une meilleure appréciation de l’ensemble des députés.
Fidèle KENOU                                           
A l’unanimité des 72 députés présents, le rapport d’activité du Professeur Mathurin Nago est adopté ce jeudi 7 Novembre 2013 au palais des gouverneurs de Porto-Novo. Ce rapport fait le point des activités menées par la deuxième personnalité de l’État au plan interne et externe durant les six derniers mois, c'est-à-dire du 1er Avril au 30 Septembre 2013. Au plan interne, le rapport a développé  plusieurs points dont entre autre la participation des députés aux plénières, le travail législatif, le contrôle de l’action gouvernementale, la  gestion des ressources financières et matérielles etc.  Au titre de la participation des députés aux plénières, le Président Nago a fait remarqué qu’il y a une légère amélioration comparativement au passé, néanmoins la situation est plus inquiétante pour ce qui concerne la participation aux travaux en commissions, car la participation est faible. Pendant ce semestre les députés ont tenu trois sessions dont une ordinaire et deux extraordinaires et 23 séances plénières. Pendant la session ordinaire, 15 séances plénières  sont tenues et 8 au cours des deux sessions extraordinaires. Ces séances plénières ont permis de voter un certain nombre de lois : La loi 2013-14 portant loi organique relative aux lois de finances en République du Bénin, 8 lois ordinaires, la loi portant autorisation de ratification, 2 mises en conformités avec la constitution. En ce qui concerne la deuxième mission de la l’Assemblée Nationale, c'est-à-dire le contrôle de l’action gouvernementale,  le parlement s’est acquitté de ses obligations a déclaré le Professeur Mathurin Coffi  Nago, au total six questions écrites sont envoyées au gouvernement, 4 questions orales avec débats ont été traitées en plénière, il y a aussi les questions d’actualités dont une seule est abordée en plénière. En outre une commission d’enquête est mise sur pied pour vérifier la gestion des fonds Fadec dans les communes et municipalités du Bénin. De même le gouvernement est interpellé sur une question relative au  protocole d’État etc. Au plan externe le président a participé à plusieurs cérémonies d’ouvertures, des rencontres statutaires, à la conférence internationale contre la malnutrition infantile organisée par l’Unicef et le gouvernement Français, à  la réunion de la CPAO (Conférence des Présidents d’Assemblées de l’Afrique de l’Ouest) à Abuja.  Après la présentation de ce rapport les députés ont tous réagi pour reprocher au président une complicité avec l’exécutif du fait qu’il n’y a pas eu de réponses aux questions orales et d’actualités. A ce sujet le président a expliqué que cela est dû à l’insuffisance du temps pour programmer les dites questions en séances plénières.  Pour remédier à ce problème il a proposé qu’ensemble avec la plénière un autre jour soit trouvé en plus du jeudi pour traiter des questions d’actualités en une fois toutes les deux semaines. En général il faut dire que le rapport est apprécié de l’ensemble des députés, ce qui justifie le vote à l’unanimité par les 72 députés présents et représentés.