05/01/2010

Message du Chef de l’Etat sur l’état de la Nation

Message du Chef de l’Etat sur l’état de la Nation : Un bilan exhaustif des réalisations de 2009 à même temps que les perspectives pour 2010.



30/12/09

Le message sur l’état de la Nation est un devoir légal du Chef de l’Etat envers le peuple. C’est pour répondre à ce devoir institué par la Constitution du 11 décembre 1990, en vertu des dispositions de l’article 72 que le Chef de l’Etat, le Président Thomas Boni Yayi a dressé le bilan de ses actions et réalisations au titre de l’année 2009. C’était, hier mardi, à l’Assemblée nationale en présence des Elus du peuple, des Présidents d’Institutions de la République, des Chefs de mission diplomatique et consulaire, des représentants des Organisations Internationales et des sages, notables et représentants des confessions religieuses. C’est un bilan qui se veut exhaustif, aucun secteur n’a été occulté. Aussi avons-nous une vue des objectifs de l’année 2010 même s’ils ne sont pas au complet. C’est un bilan qui à raison de ne pas se vouloir parfait, prend conscience de ses faiblesses et s’active pour plus d’actions en 2010, dans un Bénin où il fera bon vivre pour chacun et pour tous.



Message du Chef de l’Etat sur l’état de la Nation

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle,

Monsieur le Président de la Cour Suprême,

Monsieur le Président de la Haute Cour de Justice,

Monsieur le Président du Conseil Economique et Social,

Monsieur le Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication,

Monsieur le Médiateur de la République

Madame la Grande Chancelière de l’Ordre National du Bénin,

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement

Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique et consulaire et les représentants des Organisations Internationales,

Honorables Députés,

Distingués sages et notables de la ville de Porto-Novo,

Mesdames et Messieurs les représentants des confessions religieuses,

Mesdames et Messieurs

Conformément à la tradition républicaine établie en vertu des dispositions de l’article 72 de la Constitution du 11 décembre 1990, je suis heureux d’être une fois encore devant la Représentation nationale en cette fin de l’année 2009.

La cérémonie de ce jour répond à cette obligation constitutionnelle et m’offre l’opportunité de rendre compte au peuple béninois souverain du bilan des activités de mon gouvernement tout au long de l’année qui s’achèvera dans quelques jours.

Je voudrais tout d’abord vous exprimer ma profonde gratitude pour votre accueil chaleureux et fraternel et saluer la présence remarquée parmi nous des Présidents des Institutions de la République, des Notables et Sages de la ville de Porto-Novo et des chefs des confessions religieuses pour leur disponibilité et leur sens élevé du devoir. Je voudrais aussi témoigner ma reconnaissance aux membres du Corps diplomatique et consulaire ainsi qu’aux représentants des Organisations Internationales pour avoir accepté d’honorer de leur présence cette cérémonie solennelle.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Distingués invités,

Qu’il me soit également permis de remercier l’ensemble des honorables Députés pour l’intensité et la qualité des relations entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif dans le strict respect de l’indépendance des deux Institutions, toutes choses qui contribuent à l’enracinement au quotidien de notre processus démocratique engagé depuis l’historique Conférence des Forces vives de la Nation de février 1990.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Les actions de mon Gouvernement, que j’ai le privilège de présenter à la Représentation nationale, aborderont les domaines suivants :

• le renforcement de la démocratie et de la consolidation de l’Etat de Droit ; • la construction d’une Administration dynamique et performante ;

• l’assainissement du cadre macroéconomique et le maintien de sa stabilité ;

• la promotion de l’agriculture ;

• le renforcement du capital humain ;

• l’éducation et la promotion de la culture, des langues nationales et des sports ;

• l’amélioration du système sanitaire ;

• le développement équilibré et durable du territoire ;

• la sécurité publique ;

• les relations internationales.

Il est aujourd’hui évident pour toute Béninoise, pour tout Béninois ainsi que pour la communauté internationale que notre processus démocratique malgré les difficultés rencontrées, évolue à un rythme satisfaisant et qu’il se renforce irréversiblement dans un environnement sous-régional, régional et continental sensible à de multiples soubresauts préjudiciables à la paix et au développement durable.

Convaincu que la démocratie est une condition indispensable à la réalisation du développement humain durable, mon Gouvernement ne ménage aucun effort pour en assurer la consolidation. Cette détermination s’est traduite par le lancement officiel, le 23 novembre 2009, des opérations du Recensement Electoral National Approfondi (RENA), processus devant conduire à l’établissement de la Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI).

En effet, il convient de donner maintenant à nos diverses consultations électorales toute leur crédibilité en corrigeant les imperfections constatées dans leur gestion afin de parvenir à des élections transparentes et crédibles. C’est dans cette optique que le gouvernement a pris les mesures qui s’imposent avec l’appui des partenaires techniques et financiers, pour que la Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI) devienne une réalité dans notre pays. Le vote par votre auguste Assemblée de la loi sur l’organisation du RENA et l’établissement de la LEPI permettra non seulement d’assainir et de rendre transparent le cadre d’organisation des élections dans notre pays mais aussi et surtout de raffermir la cohésion nationale, la paix sociale et la stabilité politique. Mon Gouvernement est ouvert au dialogue constructif devant nous conduire vers une LEPI indispensable pour la transparence de nos consultations électorales.

Dans le même ordre d’idées et depuis 1991, nos populations ont été sollicitées à plusieurs reprises dans le cadre de diverses consultations électorales. En dépit des progrès enregistrés à ces différentes occasions, bon nombre d’observateurs, tant nationaux qu’internationaux, des acteurs politiques, ceux de la société civile ainsi que les institutions concernées ont souligné des faiblesses importantes et des dysfonctionnements de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), des déficiences dans la gestion des infrastructures et équipements de vote et des problèmes chroniques dans la transmission des résultats.

Pour corriger ces faiblesses de notre système électoral, mon gouvernement a mis en place une commission de juristes indépendants dont le rapport nous permettra de réformer totalement et dans une approche participative, la CENA afin qu’elle s’adapte aux impératifs d’une LEPI.

Dans ce même ordre d’idées et après une vingtaine d’années d’application de la Constitution du 11 décembre 1990, mon Gouvernement estime que le temps est venu de questionner notre Constitution et de procéder à sa relecture en vue de consolider les acquis de notre processus démocratique.

Soucieux donc de préserver ces acquis, une commission ad’hoc mise sur pied par mon Gouvernement a entrepris la relecture de la Loi fondamentale de notre pays. Cette commission a livré les conclusions de ses travaux qui ont fait l’objet d’un projet de loi soumis à votre auguste assemblée.

L’objectif d’un Etat de droit dans lequel les droits fondamentaux de l’Homme, les libertés publiques et la dignité humaine sont garanties ne peut être réellement atteint sans un système judiciaire et juridique performant.

C’est pourquoi, pour conforter les bases de notre expérience, il a été conçu et mis en œuvre un programme intégré de renforcement des systèmes juridique et judiciaire dont l’objectif est d’instaurer « une justice de qualité, efficace, crédible et accessible au justiciable, contribuant à la paix sociale et au développement du Bénin ».

Dans le cadre de ce programme, cinq tribunaux de première instance à savoir : Porto-Novo, Abomey, Parakou, Ouidah et Lokossa ont été entièrement rénovés et dotés de mobiliers et d’équipements modernes.

De même, la réhabilitation des tribunaux de première instance de Cotonou, de Kandi et de Natitingou est en voie d’achèvement. La construction des Cours d’Appel de Cotonou et de Parakou se poursuit également selon le planning établi.

Dans le domaine de la bonne gouvernance, un progrès notable a été enregistré avec le vote par l’Assemblée nationale de la loi instituant le Médiateur de la République. Je tiens à féliciter la Représentation nationale pour ce progrès remarquable dans notre paysage institutionnel. Nous avons ainsi mis un terme à l’absence du Bénin dans l’univers de la médiation institutionnelle en Afrique et dans le monde et nous avons opéré une avancée majeure dans nos efforts pour la défense des droits et la protection des citoyens.

Les progrès dans la gouvernance se sont encore affirmés avec :

• la prise de décret portant application du statut de l’opposition ;

• la prise du décret portant financement des partis politiques ;

• la création et l’installation de la Commission nationale permanente de concertation et de négociation collective Gouvernement/Centrales et Confédérations syndicales ;

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés, Mesdames et Messieurs,

Mon Gouvernement mène sans désemparer les actions visant à promouvoir une culture administrative centrée sur l’obligation de résultat, le respect des usagers et du bien public ; Une administration moderne au service des citoyens et du développement.

Les mesures engagées dans le secteur de l’administration publique viennent renforcer la lutte contre la corruption. L’objectif visé est d’assurer la dépolitisation du service public, la gestion prévisionnelle des effectifs de la fonction publique, la rationalisation des structures et de l’organisation administrative à travers la relecture du décret n°2006-268 du 14 juin 2006 fixant la structure type des ministères, la suppression des lourdeurs et de la lenteur qui caractérisent le fonctionnement des services publics à travers la simplification des procédures.

Le Bénin de demain ne se construira qu’avec une administration performante. C’est fort de ce principe que le Gouvernement, dans le cadre du renforcement de la fonction publique, a procédé au cours de cette année au recrutement d’agents de diverses catégories.

En effet, depuis avril 2006 à ce jour, mon gouvernement a montré à maintes occasions, son engagement à améliorer les conditions de vie des populations et en particulier celles des agents de la Fonction publique.

Ainsi, les dépenses de personnel se sont sensiblement accrues, passant de 135 milliards de francs CFA en 2006 à 220 milliards en 2009, soit une augmentation de 85 milliards dans la période. Cet effort a été réalisé, malgré les crises alimentaire et énergétique de 2008 qui ont exercé de fortes pressions sur les finances publiques.

Par ailleurs, toujours à la recherche de la paix sociale, condition nécessaire pour le développement, le Gouvernement a procédé au reversement de 19.300 agents, faisant ainsi passer l’effectif de la Fonction publique de 47.175 à 66.475 agents.

Le nombre des agents en cours de reversement s’élève à 12.000, ce qui portera l’effectif total de la Fonction publique, à l’issue des opérations de reversement à 78.475 agents, soit une progression de plus de 66%.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

L’année 2009 a été particulièrement marquée par les répercussions de la crise financière internationale à laquelle l’économie mondiale est confrontée depuis le deuxième semestre de l’année 2007. Le Bénin comme tous les autres pays du monde, subit les conséquences de cette crise mondiale après celles des crises alimentaire, énergétique et pétrolière survenues en 2008.

Ces chocs successifs ont contrarié le processus de redressement engagé depuis 2006. En effet, le taux de croissance qui avait amorcé une dynamique nettement haussière, passant de 2,9% en 2005 à 5,0% en 2008 (niveau le plus élevé depuis 2001), pourrait se situer à 2,5% en 2009 et 3,0 % en 2010 selon les dernières prévisions du FMI.

En ce qui concerne l’évolution des prix à la consommation, le taux d’inflation est ressorti 3,2% à fin novembre 2009 contre 7,9% en décembre 2008, en liaison avec la détente observée sur les prix des produits alimentaires en relation avec les mesures prises par le Gouvernement dans le cadre de l’augmentation de la production agricole.

S’agissant de l’assainissement des finances publiques, le Gouvernement a élaboré et finalisé en 2009 un plan d’actions pour l’amélioration du système de gestion des finances dont la mise en œuvre bénéficie du soutien de ses partenaires financiers à travers un projet conjoint.

Pour ce qui est de l’encours de la dette extérieure, il s’est établi à 445 milliards de FCFA en 2009, soit un niveau de 14,2 % du PIB contre une norme de 70 % prévue par l’UEMOA.

En conclusion, malgré les effets des différentes crises, la situation macroéconomique n’a pas été bouleversée. Le taux d’inflation est inférieur à la norme communautaire de l’UEMOA, le déficit budgétaire inférieur à 10 % du PIB, la balance des paiements soutenable et l’encours de la dette faible.

Somme toute, le cadre macroéconomique reste stable et augure de bonnes perspectives pour la nouvelle dynamique de développement de notre pays.

Pour conforter ce cadre macroéconomique, j’ai installé, le 14 mai 2009, la Commission nationale de gestion de l’impact de la crise financière et économique sur le développement économique et social au Bénin, commission paritaire secteur public - secteur privé. Cette commission s’est notamment chargée de proposer au gouvernement des mesures de politique économique susceptibles de juguler les répercussions de la crise économique mondiale sur le développement économique et social du Bénin. Ces mesures sont en cours de mise en œuvre.

Par ailleurs, le gouvernement a poursuivi les réformes structurelles engagées depuis 2008 à travers :

• la cession partielle de l’industrie du Bois du Bénin (IBB SA) ;

• la mise en concession de deux nouveaux quais à construire au Port de Cotonou par le Millénium Challenge Account ;

• la poursuite du processus d’ouverture du capital de Bénin TELECOMS SA ;

• la poursuite du processus de désengagement de l’Etat de la Société des Ciments d’Onigbolo (SCO) ;

• le retour de la SONACOP dans le patrimoine de l’Etat.

Le gouvernement a également entrepris la rationalisation des investissements publics et le renforcement du dispositif de suivi-évaluation. Ainsi, il a été procédé à l’assainissement du Programme d’Investissements Publics (PIP) pour en faire un véritable moteur de développement.

Quant au développement des technologies de l’information et de la communication, il s’impose aujourd’hui à nous comme la voie incontournable pour l’amélioration de la productivité et de la compétitivité de notre pays.

Pour réaliser cette ambition, le Gouvernement a œuvré pour la mise en place du projet de couverture intégrale du territoire national par les organes de presse de service public. A ce jour, 16 centres sur les 27 prévus sont entièrement construits. Les onze (11) restants seront achevés en 2010. Les équipements commandés pour la fonctionnalité de l’ensemble des centres sont déjà disponibles.

Par ailleurs, des mesures importantes ont été prises en vue du renforcement des infrastructures et équipements des services publics de l’information. L’objectif du gouvernement dans ce domaine est de moderniser les équipements de l’Office National d’Imprimerie et de Presse et de l’Agence Bénin Presse pour les rendre plus performants.

S’agissant du développement des TIC, la vision du gouvernement est de faire du Bénin le quartier numérique de l’Afrique. A cet effet, il a adopté en décembre 2008, le document de politique et de stratégie pour les secteurs des postes et télécommunications et des technologies de l’information et de la communication et a fait réaliser l’étude de faisabilité d’un programme de gouvernance électronique dénommé « E-government » et dont les objectifs consistent à :

• promouvoir la bonne gouvernance par l’utilisation des TIC ;

• mettre en place l’Intranet gouvernemental et

• développer les services en ligne au profit des citoyens.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés, Distingués invités,

Il est aujourd’hui établi que la qualité des infrastructures de communication et la performance du système de transport relèvent le niveau de compétitivité de l’économie nationale. Au titre de la modernisation du réseau routier et dans le cadre du renforcement de la compétitivité du corridor béninois et par conséquent de l’économie du Bénin, le gouvernement a poursuivi l’extension du réseau bitumé par l’exécution de grands chantiers routiers. Il s’agit notamment de :

• la poursuite de la reconstruction en 2x2 voies de la sortie ouest de Cotonou : carrefour Godomey-Calavi dont les travaux sont actuellement en cours d’achèvement ;

• la poursuite des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Akpro-Missérété–Adjohoun-Dangbo-Ouinhi-Kpédékpo ;

• l’aménagement et le bitumage de la route Djougou-N’Dali dont les travaux sont achevés et réceptionnés.

Tous ces travaux ont nécessité la mobilisation d’un financement de 90 milliards de francs CFA pour un linéaire de 264 km.

A ces différentes actions, il faut ajouter le désenclavement de nombreuses localités du pays qui a nécessité des travaux de construction et de réhabilitation en cours ou achevés sur un linéaire de pistes rurales de 1560 km pour un coût total de plus de 900 millions de francs CFA dans le cadre du programme d’urgence de désenclavement renforcé et du programme d’urgence de réfection des pistes pour l’évacuation du coton graine.

Les travaux de construction de l’échangeur de Godomey se poursuivent et ont atteint un niveau d’exécution appréciable. Dès qu’il sera mis en service, cet ouvrage contribuera à fluidifier et à sécuriser la circulation au grand bonheur des populations.

Dans les mois à venir, le Gouvernement s’attèlera au démarrage des travaux de :

• reconstruction en 2x2 voies du tronçon Godomey-Pahou ; • réhabilitation des routes Parakou-Berebouay, Pahou-Ouidah-Hillacondji, Akassato-Bohicon ; • aménagement et bitumage des routes frontière du Togo-Ouaké-Djougou et la bretelle de Sèmèrè, N’Dali-Nikki-Tchicandou-frontière du Nigéria et la bretelle Biro-Pèrèrè, Djrègbé-Dja-Owodé, Ouidah-Allada et Pahou-Tori Bossito, carrefour de Natitingou et de Dassa-Zoumè, la traversée de Banikoara et la bretelle de Bopa ; • la construction de plusieurs ouvrages de franchissement sur le Couffo entre Tchetti et Savalou, à Ouèssè, le pont sur le fleuve Mono, le dédoublement du pont de Porto-Novo et sa voie d’accès ;

En outre, des études sont envisagées pour 2 000 km de routes parmi lesquelles 500 km de routes sont prêtes à démarrer en terme d’études réparties dans tous les départements.

Dans le domaine des transports aériens, les travaux de réaménagement de l’aéroport international Cardinal Bernardin GANTIN et de construction du nouvel aéroport de Tourou se poursuivent.

Dans le sous-secteur du transport ferroviaire, toutes les études ont démontré que notre port ne peut être compétitif sans le chemin de fer. Aussi, la facilitation et la fluidité du trafic à Cotonou, ne peuvent-elles être possibles qu’avec la réhabilitation de l’OCBN dans le cadre de la mise en concession de sa gestion. C’est pourquoi l’Etat a consenti d’énormes efforts pour la réhabilitation de cette société qui se traduit par la mise en service du trafic marchandises courant dernier trimestre 2009 et le démarrage du trafic voyageur au cours de l’année 2010 avec le renforcement de son parc.

Dans le domaine portuaire, les projets de réforme en cours d’exécution. Le partenariat public-privé nous permettra d’accroitre la capacité de ce Port, d’augmenter la cadence en chargement et en déchargement afin de rendre plus fluide le trafic. Dans ce cadre, la coopération entre notre pays et les Etats-Unis d’Amérique, à travers le programme Millenium Challenge Account, permet d’ériger de nouvelles infrastructures modernes au niveau du Port de Cotonou. Les travaux de construction d’un Terminal à conteneurs, le renforcement de l’épi d’arrêt de sable, la construction de deux nouveaux quais, l’installation d’un système automatique de surveillance, ainsi que le suivi par GPS du mouvement des camions gros porteurs devront démarrer dans les tout prochains jours.

L’informatisation des opérations portuaires et la mise au point du guichet unique du Port de Cotonou permettront enfin de mettre notre Port aux normes internationales. Au cœur de mon programme de modernisation de l’outil portuaire se trouve également la mise en place d’un Bureau d’embauche unique des dockers, Bureau d’embauche qui verra le jour très prochainement.

Nous n’occulterons pas la construction de ports secs dans l’arrière pays. Il s’agira des ports secs de Parakou, du port sec de Ségbana pour desservir le Nord du Nigéria et le port sec de Porga pour desservi le Burkina- Faso. Le second port en eau profonde de Sèmè est en bonne liste.

Le projet « transport fluvio-lagunaire » ou bateau-mouche initié par le Gouvernement depuis 2006 afin d’exploiter les eaux intérieures du Bénin, avec comme phase pilote l’exploitation du lac Nokoué entre Cotonou, Porto-Novo et les environs, a connu des avancées notables et rentrera dans sa phase de réalisation dès le début de l’année 2010.

Pour ce qui est des travaux d’assainissement, d’urbanisation et d’habitat, il a été réalisé au cours de l’année 2009 environ 28 000 mètres linéaires de voies pavées et assainies, 14 000 mètres linéaires de voies rechargées et assainies et 1 500 mètres linéaires de collecteurs pour un coût global d’environ 13 milliards de FCFA. Au cours de l’année 2010, l’accent sera mis sur certains départements dont le relief requiert des travaux d’assainissement importants notamment le département de l’Atacora. Dans le même registre, mon Gouvernement a conçu un vaste programme de 10.000 logements économiques en cours d’exécution, pour la première phase, dans les villes de Porto-Novo, Abomey-Calavi, Lokossa et Parakou. De même, le projet de protection de la côte est dans sa phase active avec la construction des épis au nord de Siafato.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Grâce aux plans d’actions stratégiques qui seront mis en œuvre par le gouvernement, le Bénin sera à l’horizon 2015, un pays qui exploite ses ressources énergétiques et en eau de manière durable, afin qu’elles contribuent au développement socio-économique pour le bien-être des populations.

Pour atteindre ces objectifs, il est envisagé de réduire la trop forte dépendance de notre pays vis-à-vis des sources d’approvisionnement extérieures en matière d’énergie électrique et de fournir aux populations urbaines et rurales, en qualité, en quantité suffisante et à moindre coût, l’énergie électrique dont elles ont besoin pour l’amélioration de leurs conditions de vie et pour le développement de leurs activités rémunératrices.

Ainsi, dans le domaine de l’approvisionnement en énergie électrique, l’année 2009 a été marquée par l’achèvement des travaux de la ligne d’interconnexion Nord Bénin - Sud Bénin. En outre, le raccordement de Djougou, Natitingou, Parakou, Bembèrèkè et autres localités environnantes, sur la ligne d’interconnexion Nord Togo / Nord Bénin est effectif. Les travaux de renforcement et de densification des réseaux de distribution dans les communes de Cotonou, Porto-Novo, Sèmè-Kpodji et Abomey-Calavi sont en cours de réalisation.

La construction de la centrale thermique de Maria-Gléta se poursuit et sera mise en service courant 2010. Sa capacité est de 80 mégawatts.

Dans le but de renforcer la sécurité énergétique nationale, il sera mis en œuvre de façon rationnelle, la politique d’électrification de nos localités, assortie d’un programme d’actions dont l’objectif est de couvrir tout le territoire national. A terme, ce programme vise à électrifier 1356 localités de notre pays pour un coût global de 240 milliards FCFA.

Dans le sous-secteur de l’eau, 1950 équivalents de points d’eau dont 1020 forages équipés de pompes, 50 adductions d’eau villageoises pour 660 bornes fontaines, 17 postes d’eau autonomes ont été réalisés et 60 anciens forages réhabilités à fin décembre 2009.

La réalisation des travaux de la première phase du projet d’alimentation en eau potable des villes de Savè, de Dassa-Zoumè, de Glazoué et des agglomérations environnantes à partir des eaux de surface se poursuit. La ville de Savè et les localités environnantes ont bénéficié d’un réseau d’alimentation en eau potable pour un coût de 3,5 milliards FCFA entièrement financé par le budget national.

Il convient de citer dans ce même chapitre, le démarrage effectif des travaux de renforcement et d’extension du système d’alimentation en eau potable de la ville de Cotonou et ses environs pour un coût de 7 milliards FCFA.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Comme vous l’avez certainement remarqué, au cours de l’année 2009, les efforts du Gouvernement se sont davantage concentrés sur une meilleure définition et un renforcement de notre politique en matière d’investissement dans le secteur agricole et la sécurité alimentaire à travers la mise en place d’équipements agricoles au profit des producteurs, de semences améliorées et d’engrais spécifiques pour la production vivrière et la réorientation des activités de la Société Nationale pour la Promotion Agricole (SONAPRA), dorénavant recentrées sur ses missions originelles de diversification et de promotion de filières agricoles intégrées.

Une somme de 47 milliards de francs CFA a été consacrée en 2009 aux investissements de développement agricole pour des interventions sur plusieurs maillons de la chaîne des valeurs ajoutées des filières agricoles, notamment dans les domaines de la recherche agricole, la production de semences améliorées, l’approvisionnement en intrants, la mécanisation agricole et la maîtrise de l’eau.

Avec les différents programmes mis en place au niveau de ce secteur, je puis affirmer que la sécurité alimentaire de notre pays est en voie d’être assurée. Les productions de maïs et de riz en 2009 sont respectivement de 1.100.000 et 110.000 tonnes. Le secteur agricole emploie aujourd’hui, plus de douze mille (12.000) jeunes dans les sites aménagés au niveau de certaines de nos vallées. L’aménagement d’autres vallées est programmé et sera effectif en 2010.

Les investissements pour une agriculture durable requièrent une forte garantie autour du facteur que constitue la terre. C’est pourquoi le Gouvernement, dans le but de renforcer la sécurisation foncière en milieu rural, a organisé plusieurs séminaires régionaux et un forum national sur la réforme foncière. De même, il a été élaboré le code foncier rural et domanial et les plans fonciers ruraux. Dans le même sens, les activités du projet Accès au foncier du MCA-Bénin se poursuivent.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

La jeunesse étant la relève d’une nation, mon Gouvernement attache une importance particulière au renforcement du potentiel humain qu’elle constitue.

Ainsi, dans ce domaine il a financé 602 plans d’affaires initiés par des jeunes pour un montant global de 5 milliards francs CFA à travers le Fonds National pour la Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes. Par ailleurs, au cours de l’année 2009 et au titre du Programme de facilitation d’accès des PME et des jeunes aux moyens et outils de production, 294 projets sont approuvés pour être financés pour un montant de 2 milliards FCFA. En ce qui concerne le Programme de diversification agricole par la valorisation des vallées, il a connu un lancement de 320 premiers jeunes promoteurs installés dans la vallée de l’Ouémé.

Eu égard à l’importance du rôle que jouent les femmes dans le domaine des activités économiques, mon Gouvernement a poursuivi le programme de microcrédits aux plus pauvres à leur profit.

A ce jour, ce programme a rendu autonomes près de 600 000 femmes par la création d’activités génératrices de revenus.

Il a en outre permis, avec le principe de revolving, d’injecter au total 32 milliards de FCFA. Les innovations visant l’alphabétisation, la micro-assurance, la mutuelle de santé, la solution biométrique ont été introduites dans le programme en vue de sa professionnalisation, de la sécurisation des fonds publics engagés d’une part et de l’amélioration de l’accès des bénéficiaires auxdits programmes d’autre part. Mon gouvernement a pour ambition d’élargir le programme à près d’un million de bénéficiaires, ce qui nécessite un soutien financier supplémentaire de l’ordre de 15 milliards de FCFA.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Distingués invités,

La construction d’une nation passe surtout par l’accès à l’instruction pour tous. C’est pourquoi, mon Gouvernement est résolument engagé dans l’exécution du Plan Décennal de Développement du secteur de l’Education.

Ainsi, dans le domaine de l’éducation de base, plusieurs sessions de formation ont été ouvertes au profit des enseignants de la maternelle et du primaire. Pour mesurer le chemin parcouru, des missions d’évaluation interne et externe ont été organisées pour une appropriation par les enseignants des mesures correctives.

Au plan de l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, le gouvernement a poursuivi son soutien par l’augmentation substantielle des salaires depuis le mois de juillet 2008. Un montant de 5.350.000.000 F CFA a été débloqué pour payer les diverses primes aux enseignants. Une somme de 2.500.000.000 F CFA représentant les 50% des subventions prévues pour le bon fonctionnement des écoles, a été mis à la disposition des directeurs d’école.

L’atteinte des objectifs de la gratuité dans les enseignements maternel et primaire dans le public nécessite des actions continues à travers la construction des salles de classe pour respecter les normes de l’Ecole de qualité Fondamentale. Au total, plus de 3000 salles de classe ont été construites et mises en service depuis avril 2006.

Dans le domaine de l’enseignement secondaire et de la formation technique, la construction des centres de formation technique et agricole traduit le souci du gouvernement de permettre à ces sous-secteurs de jouer pleinement leur partition dans la valorisation des ressources humaines de notre pays.

La dynamique impulsée à l’ensemble du système éducatif béninois est également perceptible au niveau de l’enseignement supérieur à travers l’effectivité de la gratuité des inscriptions dans nos universités aux non boursiers et aux non secourus, l’ouverture de nouveaux centres universitaires à Abomey, Djougou et Kétou ainsi que la réouverture des Ecoles normales supérieures d’Abomey et de Natitingou.

Afin d’accroître les capacités d’accueil de nos universités, plusieurs infrastructures, notamment des amphithéâtres et des bâtiments à usage pédagogique, administratif et social ainsi que des résidences universitaires ont été construits.

Par ailleurs, la mise en œuvre d’un ambitieux programme pour la formation des formateurs pour les universités nationales a permis le recrutement d’enseignants permanents pour servir dans les formations universitaires.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Les secteurs de la culture, du tourisme et de l’hôtellerie sont considérés aujourd’hui comme de véritables adjuvants au renforcement de la vitalité et à l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale. C’est aussi pour cette raison que mon Gouvernement y accorde une attention soutenue.

Dans le domaine de la culture, d’importantes mesures ont été prises en vue de la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel. On peut retenir entre autres :

• l’achèvement des travaux de 19 chantiers de restauration et de réhabilitation de palais royaux ;

• la participation du Bénin à d’importantes manifestations culturelles à l’étranger pour la promotion de l’image du pays à l’extérieur ;

• l’élaboration de la politique nationale de la culture ;

• l’appui financier aux acteurs dans le cadre du Fonds d’Aide à la Culture.

Dans le domaine du tourisme et de l’hôtellerie, de réels efforts ont été déployés pour la promotion de la destination Bénin. Dans ce cadre, notre pays a été présent à la plupart des manifestations internationales à caractère touristique.

Par ailleurs, des actions de renforcement des capacités d’hébergement ont été menées au niveau des réceptifs hôteliers sur toute l’étendue du territoire national et ont contribué à la mise à niveau de plusieurs centaines d’opérateurs touristiques privés et de leurs employés.

Prenant en compte l’adage qui préconise « un esprit sain dans un corps sain », le Gouvernement s’est engagé dans les travaux de réalisation d’une politique nationale des sports. Notre souci dans ce domaine est d’une part, de mieux organiser le sport de masse et d’autre part, de promouvoir la culture de résultat au niveau des sports de compétition. Je suis bien heureux de constater que des initiatives diverses sont prises au niveau national pour développer le sport de masse.

Au niveau des sports de compétition, je voudrais ici saluer la renaissance d’une certaine conscience responsable et citoyenne. Les sportifs béninois ont réalisé des performances appréciables au cours de la saison sportive 2008-2009. A ce titre, je citerai la bonne performance de nos athlètes qui ont remporté 34 médailles à l’issue de plusieurs campagnes sportives et la qualification de notre équipe sénior de football pour les phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations prévues en janvier 2010 en Angola.

En tout état de cause, le Gouvernement a entamé la réalisation d’un certain nombre d’infrastructures pour favoriser l’éclosion de sportifs émérites et je salue les initiatives privées visant à accompagner les efforts du Gouvernement dans ce cadre.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

La solidarité nationale a toujours préoccupé mon Gouvernement qui s’attelle à promouvoir la culture de la solidarité et la lutte contre toute forme d’exclusion et toute forme d’inégalité et de discrimination à l’égard des personnes vulnérables.

Dans ce sens, mon gouvernement a engagé plusieurs actions en faveur des personnes déshéritées et handicapées.

Au cours de cette année, la situation humanitaire de notre pays a connu une crise importante due aux inondations qui ont provoqué beaucoup de dégâts matériels. Avec l’aide de la communauté internationale et des ressources internes, le gouvernement a pu intervenir et ses appuis ont consisté en des dons en matériaux de construction, vivres, moustiquaires imprégnées et effets vestimentaires et de couchage.

C’est le lieu pour moi, d’exprimer toute ma reconnaissance à l’ensemble de nos partenaires pour leur disponibilité constante et à toutes les bonnes volontés pour leur spontanéité dans cette situation de sinistre.

La solidarité nationale se manifeste aussi à travers l’accès à des services de santé de qualité moins onéreux pour les plus défavorisés. A cet effet, pour renforcer la couverture sanitaire nationale et améliorer la qualité des services, le Gouvernement, avec l’appui de nos partenaires, a investi plus de 60 milliards de francs CFA dans la construction, la réhabilitation et l’équipement de diverses infrastructures sanitaires dont les zones sanitaires, les centres hospitaliers départementaux, l’hôpital universitaire de Parakou et l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant Lagune (HOMEL) de Cotonou et j’en passe.

Le paludisme, la tuberculose, la poliomyélite et le VIH/SIDA bénéficient d’une attention particulière avec des programmes d’éradication et de prise en charge appropriés.

Dans le cadre du renforcement de la lutte contre les maladies transmissibles et les maladies non transmissibles, d’importants efforts ont été consentis pour l’acquisition de médicaments, de vaccins et de moustiquaires imprégnées.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Distingués invités,

Le développement de notre pays doit être également perçu dans sa dimension spatiale. C’est pourquoi mon Gouvernement s’efforce de parvenir à une communalisation intégrale en vue de donner à l’ensemble de nos populations l’opportunité de participer au choix et à la prise de décision pour le développement local. Dans ce sens, le transfert des compétences et des ressources aux communes sera poursuivi et renforcé en 2010. Le souci de rapprocher davantage l’administration de l’administré a amené le gouvernement à mettre sur pied une commission chargée de proposer un nouveau découpage territorial susceptible d’impulser une nouvelle dynamique locale. A cet effet, un projet de loi est déjà transmis à Votre auguste Assemblée pour appréciation.

Avec ce découpage territorial adapté à l’évolution démographique, l’Administration et toute la chaîne des acteurs du développement pourront mieux encadrer les populations dans leurs activités de production.

C’est le lieu de rendre un très sincère hommage à un grand serviteur de l’Etat, Richard ADJAHO, qui a piloté avec dévouement et compétence les travaux ayant permis le dépôt du projet de loi relatif au découpage territorial. Sa disparition soudaine et prématurée constitue une très lourde perte pour sa famille et pour la nation toute entière. En notre nom à tous je tiens en ces lieux à saluer sa noble mémoire.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Distingués invités,

La sécurité publique est une condition indispensable à toute stratégie de développement et de lutte contre la pauvreté. Les actions menées en 2009 ont porté entre autres, sur le renforcement des actions de lutte contre la criminalité, le grand banditisme, le trafic de drogue et le renforcement des capacités opérationnelles des services de défense et de sécurité.

Dans le domaine particulier de la lutte contre la criminalité et le grand banditisme, les forces de défense et de sécurité ont assuré une présence permanente et dissuasive sous forme de patrouilles de surveillance et d’intervention sur les axes routiers du territoire national.

En tout état de cause, des actions énergiques seront prises pour renforcer les stratégies de lutte en tenant compte du mode opératoire des délinquants, en renforçant les effectifs ainsi que les moyens techniques des forces de défense et de sécurité, en poursuivant les opérations de surveillance préventive et d’intervention dans les zones criminogènes tout en prenant en compte les pistes rurales devenues dangereuses.

Sur le plan de la lutte contre le trafic des drogues et de la vente illicite des médicaments de la rue, des actions de sensibilisation et de lutte ont été menées et vont se poursuivre au cours des années à venir.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Le Bénin poursuit inexorablement sa marche dans la voie de l’émergence grâce à la maturité de notre peuple et au fonctionnement régulier de ses institutions. De par nos efforts conjugués, notre pays jouit d’un réel rayonnement à l’extérieur et d’un regain de confiance et de considération de la part de ses partenaires techniques et financiers ainsi que de la part de la communauté internationale.

Aujourd’hui, le Bénin entretient d’excellents rapports de coopération avec de nombreux pays tant à l’échelon sous-régional, continental qu’international.

C’est ainsi qu’au cours de l’année 2009, j’ai effectué des visites de travail successivement au Niger, au Nigeria, au Togo, en Côte d’Ivoire, en France et en Espagne.

Dans le cadre de l’offensive diplomatique engagée par mon gouvernement sur la scène internationale, notamment dans le Golfe, j’ai séjourné au Qatar et au Koweït. Ma visite au Qatar a contribué au resserrement des relations diplomatiques entre nos deux pays avec l’ouverture d’une représentation diplomatique du Bénin à Doha.

Dans le même sens, je me suis rendu en Inde et aux Pays-Bas, dans le cadre de la consolidation des liens de coopération entre le Bénin et ces deux pays ; je me suis également rendu à l’UNESCO à Paris et au siège des Institutions de Bretton Woods à Washington DC.

Par ailleurs, le séjour de nombreuses délégations de haut niveau dans notre pays notamment les visites d’amitié et de travail de Chefs d’Etat et de Gouvernement sont une illustration visible d’une audience et d’une confiance sans cesse croissantes de la communauté internationale.

A ce titre, je voudrais mentionner :

• la visite et le séjour au Bénin de la Présidente de la République de Finlande ;

• les visites d’amitié et de travail du Président de la République de Guinée équatoriale et de la Présidente de la République du Liberia ;

• l’arrivée au Bénin du Premier Ministre de l’Etat de Koweït ;

• le séjour chez nous du Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

De même, la rencontre internationale de Cotonou dans le cadre du lancement de « l’Appel de Cotonou pour la lutte contre les faux médicaments » à l’initiative de la Fondation CHIRAC a connu la participation effective de l’ancien Président de la République française, Monsieur Jacques CHIRAC, des Présidents du Sénégal, du Burkina-Faso, du Niger, du Togo, de Centrafrique et du Congo.

L’ancien Président mauritanien Mohamed VALL et le Ministre français chargé du développement durable, Monsieur Jean-Louis BORLOO ont été également accueillis à cette occasion.

Pour renforcer cette image de marque, le Bénin poursuivra ses efforts en matière de promotion de la paix, de l’intégration sous-régionale et régionale.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Les analyses les plus récentes révèlent que les effets de la crise financière continueront de se manifester en 2010. Pour y faire face, mon Gouvernement mettra l’accent sur la mise en œuvre d’un programme économique et financier en partenariat avec le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale et les autres partenaires techniques et financiers.

Je confirme au peuple béninois mon engagement et celui de mon gouvernement à maintenir le cap de la nouvelle dynamique de développement qui s’appuie sur une meilleure gouvernance administrative et économique, la promotion de l’entreprise, le renforcement des infrastructures socioéconomiques et le développement local. Je reste convaincu que notre pays réussira sa relance économique dans un environnement social et politique favorable. J’invite chaque béninoise et chaque béninois à y contribuer.

L’année 2010 sera déterminante dans le cadre des opérations du Recensement Electoral National Approfondi et de l’établissement de la Liste Electorale Permanente Informatisée. Je voudrais réitérer mon appel aux forces politiques, à la société civile et au peuple béninois afin que tous ensemble, nous contribuions au succès de ces opérations, gage de l’amélioration de notre système électoral et du renforcement de notre processus démocratique.

Aussi, voudrais-je inviter tous les partenaires sociaux à une trêve sociale qui sera négociée au sein de la Commission Nationale Permanente de Concertation et de Négociations Collectives Gouvernement/Centrales et Confédérations Syndicales.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

L’année 2010 sera également l’année du cinquantenaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. En vue de la commémoration de cet évènement historique, mon Gouvernement a mis en place une commission spéciale chargée de réfléchir sur les liens de coopération entre la France et ses anciens territoires africains de l’espace francophone, faire une évaluation de cette coopération et faire des propositions en vue de meilleures perspectives.

Je m’en voudrais de terminer ce message sur l’état de la nation sans vous remercier pour votre disponibilité et votre attention soutenue. Je sais que, par-delà les divergences de vue et d’approche, nous avons tous au fond de nous une seule motivation : celle de servir au mieux notre commune patrie, le Bénin.

Nous ne devons pas nous décourager devant l’ampleur des défis car derrière chaque difficulté, il y a des possibilités qui ne demandent qu’à être exploitées dans un esprit de patriotisme et de tolérance. Mon Gouvernement est ouvert au dialogue politique national avec toutes les forces politiques ainsi que les différentes composantes de la société civile pour relever les défis qu’impose la marche de notre pays vers le progrès.

Sur cette note d’espoir, je souhaite à la Représentation nationale, au peuple béninois ainsi qu’à tous nos hôtes qui vivent parmi nous et nous soutiennent mes meilleurs vœux pour l’année 2010.

Que Dieu bénisse le Bénin, notre patrie commune !

Vive la République !

Je vous remercie.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire